Grossesse actuelle ou en devenir : quand consulter mon ostéopathe ?
Manuelle, douce, non invasive, axé sur la globalité de l’individu, l’ostéopathie occupe une place privilégiée dans le domaine de la périnatalité mais également chez les couples en désir d’enfant. Mais alors, quand et pourquoi consulter un ostéopathe spécialisé dans ce domaine ?
1 – L’ostéopathie et le projet de grossesse : « l’accueil, la conception et la préparation du nid »
Il s’agit ici de préparer son corps à recevoir avant de concevoir. Il parait donc essentiel de s’assurer que le corps de la future mère mais également celui du futur père soit fonctionnel, c’est-à-dire ne présentant pas de zones de restriction de mobilité.
Dans le cadre d’un projet bébé, il est préférable que chaque membre du couple consulte un ostéopathe. Le but étant de favoriser la fertilité de chacun.
L’ostéopathe va donc mobiliser l’ensemble du corps à la recherche d’éventuels blocages appelés dysfonctions, puis rétablir la mobilité des tissus pour que toutes les fonctions de l’organisme soient optimales. Pour cela il utilise des manipulations douces, précises et non invasives. Ces techniques pourront avoir des actions sur le plan hormonal, neurologique, mécanique (ostéo-articulaire), vasculaire mais également sur le plan psycho somatique.
Il est aisé de comprendre qu’une ancienne chute sur les fesses, une luxation du coccyx, des infections urinaires à répétition, une endométriose, une cicatrice de césarienne, des troubles du cycle menstruel, un stress prolongé ou un choc émotionnel peuvent entrainer un manque de mobilité des tissus dans la région concernée puis à long terme perturber le fonctionnement de celle-ci et par conséquent altérer la fertilité ou la nidation.
2 – Quelle est la place de l’ostéopathie dans les troubles de la fertilité ?
L’ostéopathie peut aider à traiter certains troubles dus à une infertilité fonctionnelle, c’est-à-dire lorsque les différents organes de la reproduction ne fonctionnent pas correctement mais ne présentent pas de problèmes ou de lésions organiques (médicales).
L’ostéopathie est particulièrement indiquée dans les cas d’infertilité idiopathiques (sans cause apparente retrouvée) mais aussi dans les suites d’une chirurgie de la région abdominopelvienne, lors des dyspareunies (douleurs lors des rapports sexuels), à la suite de fausse couche et/ou curetage utérin, mais également lors des cycles menstruels irréguliers et/ou douloureux.
L’ostéopathie peut également être un complément à une prise en charge en PMA (procréation médicalement assistée).
Pour les hommes, la spermatogénèse dure environ 3 mois, il est donc conseillé de consulter un ostéopathe 3 mois avant la conception. Pour les femmes, le meilleur moment serait celui qui vous parle.
3 – L’ostéopathie pendant la grossesse : quand, pourquoi et comment ?
Consulter un ostéopathe lors d’une grossesse est avant tout une démarche préventive et peut aider à aborder celle-ci de façon plus sereine, grâce à une prise en charge basée sur la globalité de l’individu. L’ostéopathe utilise des techniques douces, adaptées et ciblées afin de vous aider à vivre une grossesse épanouie !
Durant la grossesse, le corps d’une femme subi de nombreux changements qu’ils soient physique, postural, hormonal et/ou émotionnel. Celui-ci doit être capable de s’adapter face à ces nouvelles contraintes. Quand celui-ci n’est plus capable de s’adapter alors des maux et/ ou douleurs peuvent apparaître.
L’ostéopathie peut être une solution à envisager pour des troubles d’ordre :
- mécanique : lombalgie, trapézalgie, dorsalgie, sciatalgie, coccygodynie (douleurs du coccyx), respiration courte et forcée…
- digestif : nausées, vomissements, reflux, troubles du transit…
- vasculaire : œdèmes, jambes lourdes, crises hémorroïdaires…
- urinaire et/ou gynécologique : pesanteur sous pubienne, urgences mictionnelles…
- obstétrical : contractions précoces
- psychologique et/ou émotionnel : gestion du stress, peurs, angoisses
L’ostéopathie peut également être d’une grande aide lors d’une présentation en siège ou en transverse, d’une grossesse gémellaire, de malformations utérines et/ou de cloisonnements utérins.
Vous l’aurez compris, l’ostéopathie s’intègre dans la préparation à l’accouchement mais ne remplace en aucun cas le suivi médical.
Un bilan ostéopathique à chaque trimestre de grossesse est recommandé à titre préventif, accompagné si besoin de consultations symptomatiques à la demande.
4 – L’ostéopathie en post partum
Le terme post-partum désigne la période qui succède à l’accouchement et durant laquelle l’organisme maternel, modifié par la grossesse et l’accouchement, subi des changements destinés à le ramener à l’état normal. Il débute après l’accouchement et dure environ 6 à 8 semaines.
La consultation ostéopathique est fortement conseillée durant cette période car elle permettra de soulager certaines douleurs présentes et optimisera le retour à l’équilibre corporel d’origine.
Plus particulièrement, une visite ostéopathique s’impose dans les cas suivants :
- douleurs au niveau du bassin, du dos
- pesanteur pubienne
- accouchement long et difficile
- fatiguée, irritabilité
- accouchement sous péridurale
- césarienne en urgence
- épisiotomie
- stress, dépression du post partum
- mictions et/ou des selles douloureuses
Il est important en osteopathie de rééquilibrer le bassin après l’accouchement, car au moment du passage du bébé, le bassin osseux est rarement sollicité de façon symétrique et des dysfonctions peuvent apparaitre.
Concernant la future rééducation du périnée, elle doit se pratiquer sur un bassin osseux stable pour obtenir une efficacité maximale. L’ostéopathie permettra d’optimiser celle-ci et favorisera ainsi un retour plus rapide et ce de façon pérenne aux activités de la vie courante.
Nous conseillons d’effectuer un premier bilan ostéopathique dans les 15 jours suivant l’accouchement puis par la suite dans les 3 mois, pour un traitement de fond axé sur la sphère abdomino pelvienne et la posture.
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